Medicine Man Orchestra

ALISSA SYLLA’S
POEMS

PARLONS D’AMOUR

Nous vivons, baignant
dans la grâce
et dans la métamorphose.
Notre imagination,
Bénédiction douce,
Tendre chose,
Qui s’allonge et s’immole,
Qui s’étire et s’étiole,
Se déchire face à la raison.
Entre le rêve et l’irréalité.
Là où l’illusion surgit, aigre,
rêve épanoui.
Où l’agonie s’évanouit.
La perte de toute connexion mène
à la perte de toute extension de soi.
Je suis amnésique,
Métamorphose avortée.
Je tombe dans les Abysses
En voulant échapper à mon état,
À mon être.
En voulant échapper
à tout écho de moi

MÉTAMORPHOSE (EXTRAIT)

Là haut, en l’air
Retraite solaire
Solitaire Terre
Qui masse
Qui étend
Et qui apaise.
Laisse toi faire
À te prélasser
À te délasser.
À t’entretenir avec le soleil.
Et à faire la roue avec les astres.
Tu éclabousses de joie
Et inondes ta planète
D’une aura ensemencée.
Déterminée à faire pousser
À toucher
De tes doigts.
Intuition
Érudition
Discernement
Lucidité
Conscience

RÉGÉNÉRATION

Plongée dans le miel de la
connaissance
La tête immergée, en apnée
Je me souviens, j’apprends
et je comprends.
Embaumée dans ce nectar
La métamorphose s’en prend
à ma chair,
À ma sève et à ma psyché.
De bulles et d’os,
J’atteins l’endroit
Là où la connaissance se pose
Sur une feuille de rose
Là où le soleil s’en mêle et
Où tout se démêle